L’angiomammographie consiste à coupler mammographie numérique et injection en intraveineuse d’un produit de contraste iodé, afin d’améliorer la qualité des images et donc la détection d’une anomalie.
Le concept donne des résultats équivalents à une IRM, tout en permettant à la patiente de subir un examen moins long, moins cher, assortie d’une mise en œuvre plus rapide d’un traitement.
Cette nouvelle technique d’imagerie nécessite une modification des sénographes utilisés en pratique clinique pour permettre l’acquisition d’image de haute énergie entre 45 et 49 KVp. On doit leur adjoindre un filtre de cuivre spécial. Il existe actuellement 2 approches techniques différentes : une technique haute énergie temporelle avec réalisation d’images avant et après injection de produit de contraste et soustraction des images et une technique double énergie permettant d’obtenir une image de rehaussement par soustraction d’une image haute et basse énergie. C’est cette dernière qui semble se développer aujourd’hui. cette combinaison des images de haute et basse énergie permet de générer une image contenant essentiellement le produit de contraste qui aura diffusé dans le sein. Les lésions malignes étant fortement vascularisées, elles prendront spécifiquement le produit de contraste.
Cet examen est peu irradiant, rapide, facile à comparer à la mammographie (mêmes incidences) et pouvant se faire immédiatement après le couple mammographie-échographie, sans les délais d’attente de l’IRM. Ses indications sont à peu près les mêmes que celles de l’IRM mammaire sauf que l’IRM est non irradiante et sera préférée pour les femmes à haut risque.
Ci dessous, image de carcinome canalaire bien visible en angiomammographie et peu visible sur les clichés standards (clichés S Canale, C Balleyguier, C Dromain . Service de radiodiagnostic, Institut Gustave Roussy, Villejuif, France):