La liposuccion, aussi connue sous le nom de lipoaspiration ou de liposculpture est utilisée pour supprimer les surcharges graisseuses localisées qu’on appelle communément cellulite, bien que le terme soit médicalement peu approprié. Cette cellulite se traduit par un aspect irrégulier de la peau des cuisses et des hanches (capiton, peau d’orange), propre aux femmes et lié à la conformation des adipocytes, ainsi que la répartition et de l’eau et des fibres collagènes. On parle de «culotte de cheval» ou de «poignées d’amour»…
Plusieurs facteurs sont aggravants : la quantité de graisse tout d’abord, mais aussi les facteurs hormonaux comme lacontraception et circulatoires (insuffisance veineuse, varices, varicosités, lymphoedème (rétention de lymphe dans les jambes)…
Il existe de nombreux soins contre la cellulite comme des crèmes, des régimes, le palper-rouler, le drainage lymphatique, la mésothérapie, les ultrasons, les infra rouges, l’endermologie, tous traitements dont les efficacités sont très variables. Reste la liposuccion qui, si elle est pratiquée correctement, est contament efficace et définitive.
La liposuccion ne fait donc pas maigrir et n’entre pas en concurrence avec un régime. Elle vise à améliorer la silhouette en agissant sur les excès adipeux localisés que ni les régimes ni l’exercice physique ne parviennent à éliminer.
Les premières tentatives sont dues à deux chirurgiens italiens, les docteurs Arpad et Giorgio Fisher, père et fils, qui eurent l’idée géniale d’introduire sous la peau, par une incision minuscule, un tube de métal pour retirer les graisses sans laisser de cicatrices apparentes. Nous étions en 1974.
Pour ce faire, ils inventèrent un appareil motorisé, le cellulo-succiotome, qui broyait les graisses pour les succionner par la suite. Idée géniale, mais qu’il fallait développer davantage, car cet appareil trop brutal, qui arrachait le tissu graisseux, donnait de mauvais résultats esthétiques et des complications médicales d’hémorragies, d’embolies, etc., ainsi qu’une longue convalescence.
Le véritable démarrage de la liposuccion moderne est due à un français, Yves-Gerard Illouz dont la méthode complétée par une autre français Pierre Fournier appelé, a introduit l’utilisation du lidocaïne comme anesthésique local, ainsi qu’a modifié la méthode chirurgicale d’incision et a utilisé des techniques de compactage après la chirurgie. Pendant les années 1980, les médecins Américains ont commencé à expérimenter avec la technique et ont développé les méthodes variées de sédation qui ont éliminé le besoin d’anesthésie générale.
Il s’agit donc d’aspirer la graisse à l’aide de canules spéciales.
La liposuccion est indiquée lorsque la peau est tonique et qu’il existe un excès graisseux modéré et surtout localisé situé entre la peau et le muscle.
En pratique, la lipoaspiration peut s’appliquer à un grand nombre de région du corps : « la culotte de cheval » bien sûr, mais aussi les hanches, l’abdomen, les cuisses, les genoux, les mollets, les chevilles, les bras, le dos. Les améliorations techniques ont aussi permis d’étendre son action au niveau du visage et du cou (double menton, ovale du visage). Par contre certaines zones sont « interdites », comme par exemple la face antérieure des cuisses.
Ci-dessus: en vert les zones «faciles», en jaune les zones relativement «faciles» et classiques, en orange les zones possibles mais où la graisse est un peu plus dense, en rouge les zones «interdites» car dangereuses, et en noir les zones complétement «taboues» à éviter absolument. Schéma d’après Yves-Gérard Illouz (La sculpture chirurgicale par lipoplastie, Arnette, 1988.)
L’intervention se fait le plus souvent sous anesthésie générale, en ambulatoire. Les incisions permettant le passage des canules d’aspiration sont courtes(de l’ordre de 3 ou 4 millimètres) et discrètes, car le plus souvent cachées dans un pli naturel. On commence par une infiltration d’un mélange de sérum et de Xylocaïne des zones concernées. La durée de l’intervention est fonction de la quantité de graisse à extraire et du nombre de localisations à traiter. Elle peut varier de 20 minutes à 3 heures (en moyenne 1 à 2 heures). En fin d’intervention une compression modelante visant à limiter l’oedème post opératoire est realisée le plus souvent à l’aide d’un panty adapté ou de bandes élastiques. Dans les suites opératoires, des ecchymoses (bleus) et un œdème (gonflement) apparaissent au niveau des régions traitées. Les douleurs sont variables, mais elles sont en règle générale peu importantes, grâce à l’utilisation de canules très fines. Les ecchymoses se résorbent dans un délai de 10 à 20 jours après l’intervention. Le port d’un vêtement de contention élastique est conseillé pendant 3 à 4 semaines.
L’aspiration doit ramener une graisse légèrement teintée de sang mais non hémorragique comme sur la photo ci-dessous à droite; à gauche on observe une aspiration trop hémorragique
Pantys de contention, devant être portés nuit et jour pendant 3 à 4 semaines